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Interview avec Jonas Gerckens : Le futur gagnant de la mythique route du rhum 2018 #TogetherToTheTop #RDR2018 #SailingJonas #SimpleCRM #RDR

Simple CRM, partenaire officiel du skipper JONAS GERCKENS,  vous en dit un peu plus sur le monde de la voile.


Salut Jonas, pourrait-tu te présenter brièvement ?


Je m’appelle Jonas Gerckens, j’ai 38 ans, je suis Belge, je viens de Liège et je fais de la course au large depuis 15 ans maintenant avec des résultats depuis quelques années sur différents podiums.

D’où te vient cette passion pour la course au large ?


Ça a commencé tout petit, quand j’avais 2 ans mes parents m’ont emmené vivre sur un bateau pendant 4 ans autour de l’Europe. Après ces 4 ans là, durant lesquels j’ai peu appris à « marcher sur l’eau », on s’est basés pendant 3 années à Saint-Malo qui est une ville bretonne et c’est là, avec mes yeux de gamin, que j’ai vu le départ de la Route du Rhum. Ca m’a fait rêvé de voir tous ces Skippers sur ces beaux bateaux et on partait à la chasse aux autographes des plus grand skippers avec les copains. Ca m’a fait rêver et c’est devenu un rêve de gosse qu’il fallait que j’atteigne un jour.

Est-ce que tu as d’autres passions qu’on ne connaîtrait pas ?


J’ai fait du Judo pendant plus de 10 ans, c’est resté toujours une passion. J’étais le plus travailleur mais pas spécialement le plus doué …

Sinon j’aime bien le Snowboard, la montagne pour faire des randos, donc c’est plutôt diversifié.

Quand tu fais une course au large, d’après toi, quel est l’aspect le plus complexe ?


C’est la gestion de son mental. On doit constamment travailler pour être performant. Il y a différentes techniques pour le travailler, d’une part bien se connaître, bien se reposer. La gestion de la fatigue est un des aspects les plus complexes, on doit apprendre à gérer son sommeil. Par exemple sur une journée de 24h, on doit apprendre à dormir 5h par tranches de 20 minutes. C’est donc un entrainement intensif à base de sophrologie pour apprendre à se relaxer, zapper la phase de sommeil des rêves et directement passer au sommeil profond. Il faut donc s’entrainer à passer rapidement dans un sommeil réparateur et ainsi trouver le temps de dormir pour s’occuper du bateau.

C’est évidemment crucial car si on gère mal son sommeil, un petit pépin peut être mal géré et les problèmes de moral peuvent s’empirer.

Justement, quand tu es dans un moment difficile, au niveau moral, qu’est-ce qui t’aide à maintenir le cap et rester motivé ?


Penser à mes enfants et mes proches, aux situations positives. Penser aussi à l’aspect compétition parce que si je tarde les autres ne m’attendront pas. C’est donc une motivation provenant des situations positives qui viennent des êtres qui sont restés à terre, que j’aime et qui me donnent de l’énergie positive. Et puis il y a aussi l’aspect compétition qu’on remet dans la machine pour ne pas se reposer sur ses lauriers et passer outre les moments difficiles.

Si du jour au lendemain tu devais arrêter la course au large, qu’est-ce qui te manquerait le plus dans ce sport ?


Les moments d’osmose avec la nature certainement. La mer est un espace de liberté assez unique qu’on n’a plus beaucoup sur terre. On se retrouve dans une bulle sans notion de temps, c’est donc une expérience assez riche qui est importante à préserver. Ce sont des moments magiques aussi avec les rencontres qu’on peut faire, ce sont des images qui restent gravées, comme les couchers de soleil en mer, qui peuvent être racontées mais qui ne sont réellement magiques que quand elles sont vécues. Ce sont des situations presque inexplicables, il faut les vivre pour s’en rendre compte !

Est-ce que l’aspect équipe est fort présent dans la course au large ?


Bien sûr, il y a un travail d’équipe indispensable. C’est vrai qu’on est seul sur le bateau mais 80% du boulot se fait en amont avant la course. Il y a par exemple les préparations techniques avec le préparateur, la préparation de course avec le météorologue, le coach sportif, le coach sur l’eau pour les réglages du bateau, avec la manager aussi.

Et as-tu des communications quand tu es en mer ?


Ça dépend de la catégorie de course dans laquelle on est. En mini 6.50, on a droit à aucune communication avec la terre, ce qui est assez dur justement. Tandis que dans la Route du Rhum on a quand même un téléphone satellite, donc s’il y a un pépin technique ou que je souhaite avoir un proche au téléphone, c’est tout à fait possible. C’est juste le forfait qui est un peu cher !

Par contre on peut téléphoner pour un problème technique ou prendre des nouvelles mais on est quand même surveillés, on ne peut pas demander de l’aide à la navigation ou à la stratégie par rapport à la météo.

Est-ce que cette route du Rhum aura une valeur particulière pour toi ?


Oui, d’une part parce que c’est un rêve de gosse, d’autre part parce que c’est une des légendes au niveau mondial. C’est notre coupe du monde à nous. C’est organisé tous les 4 ans déjà puis c’est une des courses les plus réputées au monde. Il y a plusieurs millions de spectateurs donc il y a une ambiance et un engouement sportif particulier. Le niveau y est aussi extrêmement élevé avec les meilleurs marins du monde, c’est donc une confrontation super intéressante.

En parlant des meilleurs marins du monde, y a-t-il des Skippers qui te faisaient rêver depuis tout jeune que tu rêvais d’affronter ?


Il y en a plusieurs que j’admire qui seront sur le départ de la course en même temps que moi. Celui que j’admire et qui me fait rêver est Loick Peyron qui ne sera malheureusement pas là. Mais il y a par exemple François Gabart qui m’inspire et me passionne sur sa façon de mener son bateau et sa carrière. Cela n’empêche qu’on aura la même ligne de départ. Il y a aussi bien sûr plusieurs catégories, et celle dans laquelle je suis, Class 40, sera celle dans laquelle il y aura le plus de compétition, c’est donc sur un pied d’égalité que je dois m’élancer dans cette course.

Suis-tu un entrainement particulier pour la Route du Rhum ou pour une course de cette envergure ?


Il y a effectivement une force de préparation intensive. Je suis très fier de mon pays, la Belgique, mais j’ai voulu très vite aller affronter les meilleurs. J’ai donc intégré des pôles d’entrainement en Bretagne où l’on suit un entrainement intensif avec plusieurs stages de plusieurs jours par semaine où l’on passe tout son temps sur l’eau pour apprendre notre bateau, les manœuvres et réglages.

Il faut savoir que lors d’une course au large, comme on est seul sur son bateau on doit endosser plusieurs métiers différents. Il y a l’aspect météorologique pour choisir les bonnes trajectoires, la préparation des voiles, l’aspect du travail composite pour réparer les composants, l’électronique, la gestion du sommeil, etc. C’est donc vaste et passionnant et c’est pourquoi la voile est un sport qui peut être pratiqué beaucoup plus longtemps que d’autres, parce que l’expérience joue beaucoup au fil des années, on voit donc encore des marins à 55 ans jouer les premiers rôles.

En tant que Skipper, à quel point l’aspect physique est-il présent ?


C’est vrai qu’auparavant, la voile était un des sports dans lequel on en faisait le moins. Ca a cependant changé depuis quelques années. Arrivé à un certain niveau on devient un sportif de haut niveau où l’on n’a rien à envier aux autres sportifs. Avec aussi l’avancée technologique des bateaux qui  sont plus puissants, il y a plus de toiles à utiliser plus longtemps, les vitesses aussi sont aussi bien plus exigeantes, si on n’est pas en bonne condition physique, la récupération est donc beaucoup moins bonne et moins rapide.

Justement, en parlant de vitesse, les nouveaux « Flying Phantom » arrivent, comment appréhendes-tu ces nouveaux bateaux ?


C’est assez excitant. C’est une avancée technologique assez importante. Du coup pour ne pas rater le train en marche j’ai fait du Flying Phantom pendant 1 an pour appréhender cet aspect technique qui sera de plus en plus présent dans le futur. Ce qui fait « voler » ces bateaux sont appelés foil, c’est donc aussi un réglage supplémentaire à bien apprendre pour faire avancer son bateau.

Aurais-tu un conseil pour un jeune, ou moins jeune, qui veut se lancer dans la course à voile ?


Déjà, il n’y a pas d’âge pour se lancer dans la course à voile. Je connais des personnes de 50 ans qui m’appellent parce qu’ils voudraient se lancer un défi.

Ce qui est donc important est d’en avoir envie et de croire en ses rêves. Ca demande évidemment beaucoup de travail mais si on y croit c’est un excellent objectif. Quand on est habité par une passion, que ce soit la course au large, gravir des sommets ou créer son entreprise, cela marche dans tous les sens.

Le dépassement de soi est la valeur commune. Il ne faut pas avoir de peur. « Il ne faut pas hésiter à viser la lune, dans le pire des cas on atterrit dans les étoiles ». C’est une phrase qui me plait et qui me suit continuellement dans mon parcours.

Y aurait-il un évènement qui t’a marqué ? Une anecdote à partager ?


Ce qui me marque surtout dans la course au large, et ça rejoint l’aspect humain, ce sont les valeurs de marin. Lorsqu’on est en course, on peut avoir un souci qui met notre vie en danger et les concurrents n’hésiteront pas une seconde à mettre leur course en pause pour aller aider son copain en difficulté. C’est une valeur assez universelle en mer. Il y a plein d’exemples que j’ai moi-même rencontrés, qui se sont déroulés pendant des courses ou même des croisières.

Pour finir, Jonas, dirais-tu qu’être souvent en mer t’a rendu plus terre à terre ?


J’aborde les choses de façon plus philosophique. J’ai appris à accorder de l’importance aux choses qui en ont, comme les relations humaines que j’essaie d’enrichir. On apprend aussi à décrocher des écrans et revenir à ce qui compte vraiment, donc oui, on peut dire qu’être en mer rend plus terre à terre !

Autre interview de Jonas


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